Ar Grasou

Hommes,
Pensez donc à votre dernière heure
Quand sera venu le temps de périr
D'en finir avec votre vie misérable et vos richesses
Vos petites gloires et vos petits plaisirs.

La mort cruelle, âpre, irrémédiable
Est aussi aiguisée qu'une flèche
Elle ne pardonne personne
Et n'est pas prête à le faire.

Vous avez vu les gens au banquet de la mort
Qui ont toujours eu ce qu'ils voulaient
Ils doivent maintenant abandonner tout leurs biens
Car la mort vient subitement appeler.

Demandons leur à tous, sans exception
Quelle terrible angoisse ils ressentent
Ils ont changé leurs roses en épines pointues
Et leur miel si doux en pourriture amère.

Usurier sans pitié ; grâce à votre avarice
Vous avez tant gagné du fruit de votre vol
Tout cela maintenant vous le perdez
A sa place vous trouvez là l'enfer.

Lavarit din, marc'hadour pindivik
Pelec'h e vo hoc'h ac'hant ho trafik
Alas, Alas, ne chomint mui gantau
Pa zenio d'ar fin ar maro d'ho lazhan !